Comment parler de la Shoah sans témoins ?
- Par csidoc
- Le 26/01/2020
- Dans Club Jean Moulin
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La rencontre avec un « survivant » de l’holocauste a souvent été un moment fort de l’enseignement scolaire de l’histoire. Cela a marqué des générations d’élèves confrontés a un témoignage de première main. Un regard vaut parfois plus qu’un manuel scolaire. Pourtant, le devoir de mémoire va désormais trouver d’autres modalités de transmission.
L’année 2020 se distingue douloureusement par la commémoration du 75e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz. La parole des « survivants » touche à sa fin, comme l’expose la documentariste Sophie Nahum qui propose sur France 24 une série de portraits des derniers survivants de la Shoah intitulés justement « Les derniers ».
Se pose donc la question du devoir de mémoire comme l’explique par Frédéric Métézeau dans le reportage de la rédaction sur France Culture : Comment transmettre la Mémoire de la Shoah au XXIe siècle ? Des fictions ou des récits remis au gout du jour sur les réseaux sociaux rencontrent ainsi un nouveau public.
Les cérémonies de commémoration posent également la question de la prise de parole et de l’expression public des gouvernements actuels : ainsi seuls les représentants des quatre principaux alliés de la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’à l’Allemagne et à Israël sont invités à un discours public à Jérusalem tandis que Vladimir Poutine ne sera pas présent pour les cérémonies d’Auschwitz Un article de Der Spiegel explique ainsi que le président polonais Andrzej Duda n’assistera pas aux cérémonies à Jérusalem pour des raisons liées aux relations géopolitiques modernes.
Et vous qu’en pensez-vous, en vous basant sur les articles cités, pourquoi est-ce important de continuer à communiquer autour de la mémoire de ces événements ? Le XXème siècle fait-il partie de l’Histoire avec un H majuscule ou la dimension intime de ces expériences partagées est-elle nécessaire pour perpétrer le souvenir et les leçons du passé ?
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