Faut-il autoriser le « traçage numérique » par téléphone portable pour stopper l’épidémie de Covid-19 ?
- Par csidoc
- Le 21/04/2020
- Dans Club Zénon
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Un scénario qui il y a deux mois semblait sortir d’un épisode de Black mirror et qui aujourd’hui se profile à l’horizon comme une mesure de santé publique.
France Culture dans sa revue d’actualité faisait le point le 14 avril sur la situation de la pandémie en Chine sous le titre Covid-19 : quand "Big Brother" déconfine la Chine. Face au risque d’une deuxième vague de contamination, le gouvernement met désormais en place un nouvel outil high-tech. "Big Brother" entre en action. Pour repérer et contrôler les déplacements des cas suspects et des malades, la Chine déploie un code QR – un visuel qui, scanné, renvoie des informations – sur les téléphones portables. Cette mesure a depuis été mise en place dans différents pays asiatiques.
Du côté de l’Europe, et notamment de la France, « le gouvernement a décidé de lancer le projet « StopCovid » afin de développer une application qui pourrait limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission. »ce qui selon le journal Le Monde engendra des changements importants dans la société : « L’application StopCovid retracera l’historique des relations sociales » Ce projet s’inscrit dans un certain nombres de mesures de protection comme le port du masque ou le développement des tests COVID-19.
Dans le supplément numérique Pixels du journal Le Monde, on s’inquiète des conséquences: « Les applications de “contact tracing” appellent à une vigilance particulière » En effet, la question de la collecte et du traitement des données personnelles pourraient être utiles pour assurer un suivi efficace de la crise afin de permettre de limiter les opportunités de contamination. Néanmoins, cela pose beaucoup de questionnements face a l’utilisation des données et leur confidentialité.
D’un autre côté, les données recueillies sont des éléments importants pour la recherche scientifique L'équipe de recherche de l'Université Carnegie Mellon aux USA utilisent déjà des informations recueillis par des gens volontaires pour créer Une carte de la pandémie de COVID-19 basée sur les données de Facebook et de Google comme l’explique cet article de Radio Canada.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que la mise en place de ce type de surveillance permettrait de limiter la propagation du virus et de permettre une évolution des mesures de confinement ? ou cette mesure comporte-t-elle plus d’inconvénients que d’avantages au niveau de nos libertés personnelles ?
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